Le Moyen Âge : naissance d’un village

C’est au Moyen Âge que Sainte-Hélène commence à se structurer autour d’une petite église dédiée à Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, construite vers le XIe siècle.
Ce patronage reflète l’importance de la christianisation dans la région. L’église devient le cœur spirituel et social du village.

À cette époque, la commune est bordée par les vastes forêts du Médoc. Les habitants, principalement des agriculteurs et des chasseurs, exploitent la forêt pour ses ressources essentielles : bois de chauffage, bois d’œuvre et gibier. Les landes environnantes offrent également des pâturages pour le bétail.

Le village est marqué par les conflits féodaux et les rivalités entre les seigneurs gascons et les rois d’Angleterre, qui revendiquent l’Aquitaine après le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt.

Les grandes transformations du XIXe siècle : l’âge d’or de la sylviculture

Le XIXe siècle marque une révolution pour Sainte-Hélène grâce aux grands travaux d’assainissement des landes menés sous Napoléon III. Le reboisement massif avec des pins maritimes transforme radicalement le paysage et propulse la commune au cœur de l’économie forestière.
La sylviculture devient alors une activité majeure. Les forêts aménagées permettent une exploitation efficace, avec une production de bois destinée à la construction, à la papeterie et à l’industrie chimique.

La résine, récoltée par les résiniers, est un produit phare, utilisée dans la fabrication de vernis, de colles et de produits pharmaceutiques.

L’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle renforce cet essor en facilitant le transport du bois et de la résine vers Bordeaux et d’autres marchés. La forêt devient un véritable moteur économique pour Sainte-Hélène et ses environs.

Le XXe siècle : préserver et valoriser l’héritage forestier

Le XXe siècle est marqué par la modernisation des pratiques forestières et l’introduction de nouvelles technologies.
Si les activités traditionnelles comme la résinerie déclinent progressivement, la forêt reste au cœur de l’économie locale. Les habitants adaptent leurs pratiques pour répondre aux besoins de l’après-guerre et à la mécanisation croissante.

La forêt devient également un lieu de loisirs et un atout environnemental. Les premières initiatives de protection de la biodiversité voient le jour, posant les bases d’une gestion durable des ressources naturelles.

Sainte-Hélène aujourd’hui : la forêt comme pilier du futur

Aujourd’hui, la forêt reste omniprésente dans l’identité de Sainte-Hélène.

Elle est à la fois une ressource économique, un espace naturel précieux et un lieu de vie pour les habitants. La gestion durable des forêts, combinée à des projets innovants, permet de valoriser cet héritage tout en répondant aux enjeux modernes, notamment ceux liés à la transition écologique.

Les initiatives locales, comme la création de forêts pédagogiques, les jardins partagés et le développement d’écotourisme, témoignent de la volonté de Sainte-Hélène de préserver son patrimoine naturel tout en construisant un avenir résilient et durable.

Une commune entre histoire et avenir

Sainte-Hélène, fidèle à ses racines, continue d’évoluer en harmonie avec son environnement forestier. Ce patrimoine, façonné par des siècles d’histoire et d’efforts collectifs, est un symbole de résilience et d’innovation.

Bienvenue à Sainte-Hélène, un village où la forêt raconte une histoire de travail, de résilience, d’harmonie avec la nature et d’équilibre entre tradition et modernité.